La réflexion

 

Premièrement, je dois avouer que les premières semaines peuvent être démoralisantes. Vous oublierez sans doutes comment dire « Je m’appelle » et poserez des questions qui seront complètement hors sujet. Cependant, il faut passer outre et embrasser l’étrange, le stressant et l’excitant. Votre maison va vous manquer, vous serez submergé d’émotions, mais, bien vite, vous vous y habituerez. Croyez-moi, je me souviens de mon premier jour et j’étais tellement, tellement contrarié que je voulais juste réserver un vol pour rentrer chez moi le jour-même. Ce qui m’a permis de traverser les premières semaines, ce sont les belles rencontres que j’ai pu faire. A mon avis, ne perdez pas de temps à souhaiter être ailleurs. Donc, rejoignez les groupes Facebook Erasmus, allez aux événements ringards et essayez autant de choses que vous le pouvez. Cela va vous distraire et vous adapter à la vie dans ce nouvel environnement !

 

Deuxième, selon moi, l’aspect le plus important est repousser vos limites, même quand vous avez l’impression que rien ne va. Ce qui était certainement mon cas à de nombreuses reprises lorsque j’étais en France. L’année entière a été un défi car j’étais complètement hors de mes zones de confort tant en situations sociales qu’académiques. Comme je suis quelqu’un qui s’embarrasse facilement, il y a eu des moments où je refusais de faire des choses de peur que ça se passe mal. Au fil du temps, j’ai commencé à m’y forcer et à surmonter les aspects négatifs. Certaines cultures peuvent ne pas vous convenir, mais il est toujours important de s’y intéresser. J’ai appris à m’adapter rapidement aux différentes situations durant mon séjour, car il n’y pas d’autres choix, il faut apprendre à en tirer le meilleur. Vous devez mettre de côté les aspects négatifs pour vous concentrer sur les positifs. Vous devez vous pousser afin de trouver vos limites. A cause du stress, je n’osais jamais sortir des sentiers battus, mais j’ai dû abandonner cette mauvaise habitude. Lorsque vous avez cette mentalité, vous réalisez vite que jouer en toute sécurité n’est pas bénéfique à long terme, et trouver vos limites est plus facile que vous ne le pensez.

 

Enfin, c’est normal de ne pas savoir où vous allez dans la vie. J’ai l’impression d’avoir eu une sorte de crise de la vingtaine, et après avoir parlé avec des amis qui terminent leur cursus universitaire, il semble que nous sommes tous dans le même bateau. Certaines personnes ont un parcours professionnel déjà tracé et ce n’est pas une mauvaise chose. D’autres n’ont absolument aucune idée de ce qui les attend dans le futur, et c’est tout aussi bien. Cependant, il faut donner priorité aux interactions sociales. Mes professeurs seraient probablement en désaccord, mais, personnellement, je vois les choses de cette façon : vous ne vous souviendrez certainement pas de cette leçon que vous avez manquée, ou de cette classe particulièrement ennuyante ou de cette journée stressante au travail, mais vous vous souviendrez de ces bons moments, les soirées passées et toutes ces magnifiques rencontres.

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